« Fais-moi une place au fond d’ton cœur
Pour que j’t’embrasse lorsque tu pleures
Je deviendrai tout fou, tout clown, gentil
Pour qu’tu souries »

« Fais-moi une place » de Julien Clerc

Aujourd’hui, ça fait 4 ans qu’Edgar est parti… Comme presque tous les jours, je pense à lui, lui qui est mon guide et en ce jour anniversaire, j’ai eu envie de replonger mon cœur dans l’hommage que je lui avais écrit. Cette chanson te va si bien.

Grande pensée pour nos bêtes si pures et si précieuses. Ce nom ne leurs va vraiment pas.

« Le 24 décembre 2019, Edgar s’est envolé au paradis des DRH…

DRH, c’était sa fonction chez Achak, notre agence de communication émotionnelle. Et seul lui pouvait l’occuper, il incarnait le bien-être et la douceur au sens le plus pur.

Edgar, c’était son prénom, si chic ! C’est vrai qu’il avait une classe folle Edgar.

C’est pour ça que je le vouvoyais d’ailleurs. Et aussi parce que ça faisait rire les gens. Nous aimions bien ça tous les deux, faire rire les gens ! Edgar, ma boulette, ma planète, Titi, Gros Chien…. Comme avec tous ceux que j’aime, ses petits noms ont évolué avec le temps. Et il s’adaptait, toujours. C’était une de ses belles qualités !

En fait, Edgar avait nombre des qualités que je trouve essentielles pour vivre bien et de manière alignée.

Edgar ne mentait pas, il ne trichait pas (J’ai une pensée pour Patrick en écrivant ces mots précieux. J’espère que vous êtes ensemble !).

Il se foutait d’avoir raison ou tort. C’était être en lien, pour lui, le plus important !

Il était très clair sur ses besoins, qu’il exprimait simplement. Il respectait ceux des autres aussi, même si ça le faisait bougonner parfois !

Il vivait pleinement ses émotions de chien et bien sûr, à chaque fois que je l’observais faire, cela m’aidait à me reconnecter aux miennes, trop souvent encore gelées.

L’authenticité était sa marque de fabrique. Quand il venait m’accueillir ou accueillir l’équipe au bureau, quand il venait chercher un câlin ou un bout de pain, pas de doute, il était sincère.

Il était doté d’une incroyable intelligence émotionnelle et relationnelle. Il aimait les autres, notamment les humains. Depuis son poste de travail préféré, sous la table de réunion, il n’avait pas son pareil pour détendre une atmosphère un peu tendue avec un ronflement bien senti, juste… au bon moment !

Edgar écoutait son instinct sans se prendre la tête. A plusieurs reprises, il m’a sauvée.

Il aimait les plaisirs simples. Se balader, se faire câliner, bien manger, respirer le nez au vent, chasser la biche !!! échanger avec les copains, être curieux de tout….

Il était toujours partant pour tout, bondissant au moindre signal avec un entrain communicatif à la maison ou chez Achak pour une pause clope avec l’équipe.

Il était fidèle. Il m’a toujours soutenue, accompagnée. Sans relâche, il prenait soin de moi, veillait sur moi. Quel bonheur de ne pas être seule dans les moments difficiles. Edgar était là, toujours présent.

Il n’avait que faire de ce qu’on pensait de lui, même quand Pierre-Antoine le surnommait le King de Maubeuge !!! Il était lui, un point c’est tout.

Et puis Edgar était courageux. Il en a traversé des épreuves et il ne lâchait rien.

Jusqu’à ce lundi soir de Décembre où il m’a dit : « Je t’aime tu le sais et là, j’ai ma dose ! ». Il avait lâché.

Edgar était bien plus qu’un chien, c’était un chien humain. Nous avons cheminé 10 ans et demi ensemble dont une grande partie que tous les deux.

Longtemps, il a été ma seule famille et je faisais marrer les JD en me présentant : « Je m’appelle Gaëlle, je suis célibataire et j’ai un gros chien qui s’appelle Edgar ! »

Longtemps, je l’ai appelé mon enfant chien ! Oui, Edgar a été mon premier enfant, le premier être dont j’ai porté l’entière responsabilité.

Nous nous sommes choisis, nous étions destinés. Je sais qu’il est venu sur cette Terre pour une raison claire : m’accompagner jusqu’à ma nouvelle vie, avec mon mari et Gustave, notre bébé et retrouver le chemin de la joie.

Sa mission accomplie, il a pu partir serein.

Mon Gros chien, ma gratitude envers toi est infinie. C’est un bout de ma part sauvage qui est partie avec toi et ma tristesse est immense.

Tu as été bien plus qu’une grosse bête pour moi, tu le sais.

Tu as été mon compagnon de très nombreuses galères et de grandes joies.

Tu m’as aidé à repousser mes limites, as été le pilier inébranlable auquel je me suis accrochée si souvent, mon guide quand je ne savais plus…

Tu as été une source intarissable de tendresse et de respect mutuel.

Tu m’as réconciliée avec l’amour inconditionnel et m’a appris à aimer vraiment, toi, les autres et moi.

Jusqu’à ton dernier jour sur cette Terre, t’observer vivre m’a inspirée. Tu m’as guidée pour me montrer le chemin du bonheur vrai.

Je te promets qu’il y aura un avant et un après 24 Décembre 2019 et j’espère que de là-haut, tu me regardes en te disant « Job done, elle a enfin compris ! » Oh oui, tu sentais tout, bien avant les autres.

Comme pour Maman partie deux ans et demi avant toi, moi qui ne vais jamais sur facebook, je voulais te rendre hommage comme je l’ai fait pour elle, elle que tu aimais tant et qui te le rendais si bien. Jamais je n’oublierai ton hurlement à la mort, le jour où elle est partie. A l’époque, je n’avais pas compris.

Du fond du cœur, merci mon chien. T’avoir eu à mes côtés est un cadeau de la vie. Et ça en valait vraiment la peine. »

Aucun mot ne saura combler l’absence.


@ Julien Clerc / @ Francoise Hardy