« Et moi je rêve, accroché à la lune
Et moi je rêve de décrocher la lune
Et moi je rêve de lumières qui s’allument
Et moi je rêve, je rêve… »

« Casting » de Christophe Maé

Ce refrain me donne envie de m’envoler, d’ouvrir les bras – une fois n’est pas coutume – et de chanter avec puissance.

Et en même temps, en l’écoutant, je sens la douleur de l’impuissance. Quand toi, tu veux et que l’univers ne veut pas ou te fait comprendre que ce n’est pas le moment.

J’entends dans cette voix une forme de supplication, au nom du droit à vivre ses rêves.

J’ai toujours rêvé et cru en mes rêves mordicus. J’ai même dû mal à en lâcher certains, même s’ils paraissent impossibles. 

Parfois je me demande si je suis immature, comme une enfant qui pense que tout est possible, en mode pensée magique, ou si rêver me permet de vivre et d’avancer, de dépasser mes limites.

Sans doute que rêver me permet de cultiver ma part enfant, celle dont les yeux brillent et s’émerveillent, celle qui veut croire, celle qui pense que quand on veut on peut. 

Probable que cette part enfant est mon moteur profond, qui me permet d’avoir envie, de créer, de rendre possible.

Et quand ça ne marche pas, c’est très dur. Parfois insupportable. Ma part toute puissante s’agite, essaye d’arracher les barreaux.

Je revois le moment où la prise de conscience s’enclenche… ça n’arrivera pas. Mon cœur ne peut pas le concevoir, mon corps a les pattes coupées. Là, mon cerveau prend le relais pour rationaliser ce qui se passe. 

5 mn après, mon dragon négatif me dit « Peut-être que tu n’as pas assez travaillé. Ça se mérite un rêve ! »

Mon dragon positif enchaine « C’est ainsi, telle n’était pas ta destinée, probablement que ce n’est pas le bon moment. »

Ce deuxième dragon est le seul qui m’apaise. Ok, ok…

Mais pour être très honnête, ça ne veut pas dire que j’ai complètement renoncé !

Dont acte !


© Christophe Maé / © Paul Ecole / © Valentin Aubert